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Pétain coud à Montcuq, le titre de la feuille lotoise

Quand Pétain est venu à Montcuq, a cousu les blasons...



Dans la série des grandes heures de Montcuq : la visite du maréchal Pétain.
Ayant accepté de coudre l’étendard des communes jumelées.
"Pétain coud à Montcuq" avait titré la Figue du Midi.

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De manière surprenante, des événements sortent parfois de la mémoire collective, comme de l’histoire officielle présentée par le site Internet de la commune où Nino Ferrer côtoie Daniel Prévost.
Ainsi la venue du Maréchal Pétain, avec le maire, Maurice Faure, l’invitant à coudre le blason de la commune avec celui de San Giorgio della Richinvelda, pour célébrer le jumelage Franco-Italien.
Et le Maréchal Pétain, comme tout officiel, ayant connu inauguration plus pénible, de s’installer devant la machine à coudre, sortie pour l’occasion à côté du four à pain, devant la Marianne au drapeau dressé, sous l’ombre de la tour du XIIIeme siècle.
Le lendemain la Figue du Midi titrait en une "Pétain coud à Montcuq". Gaston Ternoise, le rédacteur en chef, avait osé, avec une photo où à l’extrême gauche Pierre Desproges se marre, d’avoir suggéré cette idée à Maurice Faure et de la voir concrétisée, sans que personne ne semble encore avoir compris la cocasserie de l’instant.
La photo immortalise également, cirant les pompes du grand Maurice, ceux qui espèrent en obtenir la délégation de la mairie car le nouveau baron lotois a décidé de s’installer à Cahors dont effectivement il tiendra les rênes durant 32 ans. Un record. Même Roland Hureaux n’est pas parvenu à le détrôner. Aux pieds du Maurice, on reconnaît ainsi Henri Dernaucourt et Daniel Maury, lequel semble favori car il bénéfice déjà de ses petits cireurs, les ambitieux Blablabarde et Maucon. Le Daniel effectivement deviendra le Petit Rapporteur de Maurice mais c’est une autre histoire.
Quant au Maréchal, ses bottines sont les plus resplendissantes, le préfet Prosac les observant, chiffon et cirage en main, prêt à plonger si un gramme de poussière s’y déposait.

Le titre de Gaston Ternoise, n’eut pas l’heur de plaire et la parution de la figue du midi fut suspendue.
Trois ans d'interruption. Il fallut que la femme du patron se rende à Paris pour obtenir le droit de reprendre l'activité. Naturellement, Gaston avait été viré pour faute grave.
Plus tard, Nino Ferrer s’inspirerait de l’anecdote pour bredouiller « Gaston, y’a téléphon qui son, et y’a person qui répond. » Hé pardi, Gaston savait très bien qu’il s’agissait du Maréchal et mimait la surdité en espérant être reconnu P4, sortir du pétrin.

Nous n'en avons retrouvé aucun exemplaire de ce numéro historique. Comme vous le savez, à cette époque, les quotidiens servaient principalement à s'essuyer les fesses, même de Montcuq, et à empaqueter le poisson. Depuis le PQ doux et parfumé, vous l’avez remarqué, cette presse dite objective et équilibrée, s’est marginalisée.

Quelques décennies plus tard, vous comprenez pourquoi le fils, Stéphane Ternoise, est absent de certains médias, comme s’il n’existait pas. Les nostalgiques du Maréchal Pétain ont trouvé leur bouc émissaire.
Certains prétendent que ces gens-là l’ont bien cherché.
Car ce n’était pas la première fois que la famille se faisait remarquer. Ni da dernière.
On se souvient, ou on fait semblant d’avoir oublié, le « bal tragique à Baladou, un mort » quand Henri de Verninac-Saint-Maur, sénateur du Lot depuis 1883, président du Conseil Général du Lot depuis 1891, vice-président du Sénat, s’éteignit le 12 mai 1901 dans la petite commune lotoise de Baladou, un jour de fête.
Henri de Verninac-Saint-Maur dont la fille Louise avait épousé Louis Malvy, ministre de l’Intérieur durant la première guerre mondiale, condamné à cinq ans de bannissement en 1918 mais qui redeviendrait député du département et en 1945 sera frappé d’indignité nationale, ce qui ne semble pas avoir affecté l’affection de son petit-fils Martin Malvy, jusque dans ses mémoires. Henri de Verninac-Saint-Maur n’en a jamais rien su car il est mort au bal tragique.

Quant à Ternoise, il se permet de publier des livres avec des aphorismes du genre « Quand la réalité est falsifiée, la vérité devient une fake news. » Mais comme vous le savez, personne ne le sait. Tout comme son bouquin « Montcuq troublant », personne ne l’a reniflé.

C’était "Pétain coud à Montcuq" une création vidéophonique de Ternoise 2021.

Sacem, oeuvre 4722978211



Le 30 octobre 2021 à 15 : 52