Coeur de Montcuq les travaux Tranche 2 : + 11%

Pour des travaux "à périmètre constant" pourrait-on dire, et même rabotés par le non déplacement de notre Marianne et l'abandon d'un parking sur la promenade, la facture s'est envolée. Sans qu’aucun de nos valeureux correspondants de presse ne semble s’en émouvoir. Ils reprennent les chiffres, les présentent comme en Conseil Municipal, comme des sans-mémoires.

Le coût global spécifié en janvier 2016 des travaux « coeur de Montcuq » étaient toujours de 600 000 euros.

Au sujet des finances, Patrice Caumon, adjoint compétent (dans le sens d’ayant l’attribution) se voulut formel lors des voeux du 12 janvier 2018 : « Tout va bien... On n'a pas prévu de s'endetter à nouveau pour cette année... Tout va bien, pour le moment, on s'est engagé à bien gérer cette commune, et je crois qu'on y arrive... et je pense que vous pouvez être sereins pour les années à venir. »

Au conseil municipal du 2 octobre 2018 le coût global de ces travaux est noté : 1 545 804,81 € HT. Pharaonique avec seulement 1 340 électeurs.

Avec en détails :
Tranche 1 : concernera la rue de la promenade, l'espace boulodrome, et le parking de la tour.
Tranche 1 : coût des travaux : 565 170.91€
Honoraires Etudes, bureaux de contrôle : 13 149.60 €
Maîtrise d'œuvre : 29 298.60 €

TOTAL HT TRANCHE 1: 608 249.11 €

La tranche 2, est alors prévue de septembre 2019 à avril 2020, « concernera le boulevard Chapou, la place de la République, la rue du faubourg Saint-Privat et l'allée des platanes. »

Donc le coût de la tranche 2 était budgétisé à 937 555,80 euros.

À ce Conseil Municipal du 2 octobre 2018, un emprunt est noté nécessaire de 240 484 € pour la "première tranche" de ces travaux. Le 4 décembre 2018 l’emprunt est validé à… 600 000 euros, toujours pour la "première tranche." Il est précisé "Offre du Crédit Agricole" (aucune mise en concurrence de banque notée, il sera pratiqué de même le 19 mars 2019, pour un emprunt de 265 000 euros destiné à la rénovation de la salle des fêtes et de logements à Lebreil)

La suite fut reportée après les municipales…

Tranche 2 : + 11% !

30 juin 2020, au conseil municipal « Monsieur le Maire informe les membres du Conseil Municipal que la 2° tranche des travaux pour l'opération « Coeur de Village » va démarrer prochainement avec une fin des travaux prévue pour le mois de décembre 2021.
Cette 2º tranche concernera le boulevard Chapou, La Place de la République, la Rue du faubourg Saint-Privat et l'allée des platanes. »

Tranche 2 : coût H.T des travaux 1 028 544,67
Maîtrise d'oeuvre 17 472,80
TOTAL TRANCHE 2 : 1 046 017,47 € H.T.
Soit 11% supplémentaires. Aucune mention ni donc justification pour ce nouveau dépassement.
On remarque l’absence des rubrique « Honoraires Etudes, bureaux de contrôle » et « Maîtrise d'œuvre », certes suffisamment déraisonnable en tranche 1 pour que la 2 y figurait déjà. Mais on n’est peut-être pas à l’abri de la tombé d’une douloureuse supplémentaire !

Ainsi on passe de 600 000 euros en 2016 à 1 046 017,47 + 608 249,11 soit 1 654 266 euros le 30 juin 2020.
1 341 électeurs. Un nombre de contribuables sûrement similaire.

6 octobre 2020, au Conseil Municipal « Afin d'assurer le financement de la deuxième tranche des travaux de l'aménagement du centre bourg de MONTCUQ, opération Coeur de Village, qui sont engagés sur les budgets primitif 2020 et 2021, il y a lieu de recourir à l'emprunt à hauteur de 450 000 €.
Après avoir pris connaissance de l'offre du Crédit Agricole Nord Midi-Pyrénées, et après en avoir délibéré le Conseil municipal :
- DECIDE que la commune de MONTCUO EN QUERCY BLANC contracte auprès du Crédit Agricole Nord Midi Pyrénées un emprunt… »

450 000 € sur « 20 ans plus 24 mois de tirage. » Taux fixe : 0,75 %. Frais de dossier : 0,15% du montant emprunté. Soit une bagatelle, 675 euros. Et toujours aucune mise en concurrence !

Ce qui fait quand même 1 050 000 euros à rembourser (hors intérêts) au Crédit Agricole, pour des travaux dont la finalité reste à décrypter. Si l’on considère que les communes nouvelles servent à accroître la capacité d’endettement pour relancer la croissance par l’activité de bétonnage, c’est une réussite !

Je ne me suis pas exprimé sur ce +11%. Je ne l’ai trouvé nulle part dénoncé. Nos installés en ont peut-être conclu qu’avec leur main de fer ils avaient réussi à me contraindre au silence. Naturellement, travaillant sur ce pavé, je conserve quelques dossiers pour en assurer la promotion. Normalement, les vidéos vont déferler ! Une par chapitre. Ce qui n’assurera peut-être pas son succès mais au moins, j’aurais fait le nécessaire.

Comment peut-on dépenser autant pour si peu de travaux ? Y eut-il une réelle mise en concurrence des prestataires ?

4 lots ont été attribués au Conseil Municipal du 3 octobre 2018. Après la réunion de "la commission" du 20 août 2018.
Lot 1 : terrassements généraux VRD 1 179 828 euros : entreprise Marcouly (Puy l'évêque)
Lot 2 : maçonnerie 135 102 euros : entreprise Marcouly (Puy l'évêque)
Lot 3 : mobilier serrurerie 64 551 euros : construction métallerie Hasson (Trespoux Rassiels)
Lot 4 : espaces verts 57 022 euros Sarl Marion Espaces verts (Mayrac)
On ignore alors si d’autres entreprises ont postulé… Bizarrement, pas un mot.

Le CM du 18 octobre reviendrait sur le Lot 3, mobilier serrurerie car « M. Hasson reconnaît avoir commis une erreur de calcul, dûe à une mauvaise manipulation du tableau excel pour la rédaction de son acte d'engagement, le montant de son offre n'est pas de 64 551,33 euros HT mais 101 610,68 HT.
Les marchés n'ayant pas encore été signés ni notifiés à l'entreprise, M. Le maire a demandé au cabinet Sol et Cité, maître d'oeuvre de l'opération, de procéder à nouveau à une analyse des offres pour le lot 3... »
Et l'EURL MAIZIA de Puy l'évêque l'emportait avec 65 952,70 euros.

Donc pour le lot 3, il y eut de la concurrence. Même si on peut sourire de l’utilisation d’Excel en 2018.

Monsieur Lalabarde n’a apporté aucune justification à cette inflation. Personne ne semble lui en avoir demandé. Il a mis fin à nos échanges devant caméra, sûrement également dans la crainte d’une telle question. Où l’on revient à la mise en scène de la "colère Nino Ferrer"…
Les bouddhistes pourraient en conclure qu'il porte également en lui la possibilité du Bouddha. Dans cette perspective, même s'il existe des éveils rapides, on peut redouter la nécessité de nombreuses incarnations.

Ayant abordé le sujet du passé professionnel du maire, j’ai regardé ce qu’il en reste dans les données officielles.

http://entreprises.lefigaro.fr/entreprise-lalabarde-46/entreprise-478917537
Fournit toujours des éléments sur "Entreprise Lalabarde à Montcuq-en-Quercy-Blanc (46800) radiée du registre du commerce et des sociétés de Cahors le 01/12/2016.

« Code NAF / APE : 4331Z (travaux de plâtrerie)
Forme juridique : Société à responsabilité limitée
Effectifs : 4 personnes (en 2013)

L'AG du 30/09/2016 a approuvé le compte définitif de liquidation, déchargé Mr Maxime FAILLE de son mandat de liquidateur, donné à ce dernier quitus de sa gestion et constaté la clôture de la liquidation à compter du jour de ladite assemblée.
Les comptes de liquidation seront déposés au GTC de CAHORS, en annexe au RCS. »

Avec comme référence "Annonce publiée dans La Vie Quercynoise n°46338 du 17/11/2016".

La même page donne le bilan 2013 (clos au 30/09)
Chiffre d'affaires 239 894 €
Résultat net -3 709 € Rentabilité commerciale -1,55 %

Comment avec un tel chiffre d'affaire être déficitaire dans ce domaine d'activité ?

Dans le répertoire juridique, on déniche un contrat de location-gérance de 2004, résilié à l'amiable par les parties le 21 Janvier 2014, apportant une précision sur l’activité « un fonds artisanal de plâtrerie, pose de carrelages, pose de cloisons sèches. »
Ailleurs on peut lire : « Sur l'année 2013 elle réalise un chiffre d'affaires de 239 900,00 €.
Le total du bilan a diminué de 11,33 % entre 2012 et 2013. »

Rayon embellissement, le cœur, de Montcuq, s’est doté d’une inutile et ridule fontaine où cinq jets semblent personnifier les cinq maires qui nous pissent dessus. Absolument rien dans cette arrivée d’eau potable ne peut être qualifié d’art. Quand Cahors en 1992 avait ajouté une fontaine place St-James, la fontaine aux six chiens, réalisée par Jean-Luc Bertrand, avait au moins l’excuse de la beauté. Ici seuls des doudous aux gilets jaunes peuvent la rendre attractive.




Le livre Montcuq troublant. Infos et achat. Comprendre l'échec de la commune nouvelle Montcuq-en-Quercy-Blanc